mercredi 9 septembre 2015

Mise en sommeil prolongé




Parfois, quand le temps et l'appétit manquent, il faut savoir quitter la table.

Alors, n'ayant plus le temps de lire, plus l'énergie de chroniquer (en brouillon, parce que je ne les publie jamais) et plus l'envie d'écrire, ce blog restera inactif jusqu'à nouvel ordre.

Bisous et pralines roses !

mercredi 8 juillet 2015

Necronomi-con, première convention Lovecraft !

Bannière de la convention Lovecraft

Ce weekend du 04-05 juillet 2015 se tenait à Lyon la Necronomi-con, la toute première convention entièrement consacrée à H. P. Lovecraft, organisée par AOA Production.

Le programme était assez alléchant, donc même si je connais très peu l'œuvre de l'auteur, j'étais curieuse de découvrir cette convention. Malheureusement, la chaleur et un anniversaire ne m'ont pas permis d'en profiter autant que prévu. Mon retour sera assez lacunaire, désolée... (et mon appareil photo a décidé depuis un an que le flou, c'est classe... grrrrrr)

Tout avait lieu à la Maison Ravier dans le 7e (à 10mn de chez moi, pratique ^^) : un hall pour la buvette et des exposants créateurs ; une salle dédiée aux jeux, quizz et animations ; une vaste salle réservée aux stands de livres, d'illustration et à une exposition ; et une salle pour les tables-rondes et les projections de courts-métrages.

Hall d'entrée de la Maison Ravier, premiers exposants
J'y ai vu quelques bijoux fort attrayants, que mon budget m'interdit... mais j'ai pris des cartes de contact.

J'ai assisté samedi matin à une table ronde sur « H.P. Lovecraft, l'homme », où intervenaient Patrice Louinet, David Camus, Francis Valéry, Arnaud Delalande, Christophe Thill, et modérée par Adrien Party.
J'en ai retenu que Lovecraft était un mordu de la correspondance (100 000 lettres !) (si je me rappelle bien), qu'il est largement passé sous le radar de la critique de ses contemporains, qu'il a finalement écrit assez peu de nouvelles, que la conservation des pulps originaux est chose délicate (papier acide)... La discussion s'est réellement animée lorsqu'Adrien a mentionné le rapport de Lovecraft aux femmes. Les intervenants ont débattu pour savoir s'il fallait ou non tenir compte des quelques personnages féminins de son œuvre, de l'écrasante majorité des personnages masculins, de la prégnance des amitiés masculines dans la vie de l'auteur, notamment avec des gays... David Camus (sauf erreur) a souligné que dans un texte, pour désigner le personnel de service d'un bar, Lovecraft n'avait pas utilisé le terme waitress mais men, ce qui d'après lui en dit long sur la difficulté de l'auteur à intégrer des figures féminines.

Après un petit tour du côté des exposants du hall d'entrée (dur de résister à certains bijoux, notamment les montres, les bracelets et les serre-têtes) et un déjeuner rapide, je me suis arrangée pour être au premier rang de la projection de courts-métrages en début d'après-midi. Deux teasers de l'École Émile Cohl et cinq courts ont été montrés. J'ai préféré Escape From Midwich Valley de P.H. Debiès (9 min, 2014, France – page Facebook) et Je ne suis pas Samuel Krohm de Sébastien Chantal (24 mn, 2013, France – page Facebook). On nous avait mis un ventilateur, qui peinait à nous soulager de la chaleur : il faut dire que la salle était pleine, au point que les retardataires ont dû s'assoir par terre !

Le temps de prendre l'air (inexistant), j'ai erré dans le salon du livre et le pôle jeux. Je voulais m'inscrire pour la Murder Party, ce qui n'était pas possible hélas.

Jeux Lovecraft
J'ignorais qu'il existait autant de jeux et de produits inspirés par Lovecraft.

Une exposition au centre du salon du livre comportait entre autres des illustrations de Fabrice Gagos et de Camille Murgue, deux artistes dont j'aime beaucoup les dessins et peintures. J'ai aussi découvert deux illustratrices dont les productions m'ont tapé dans l'œil : Laurence Viollet et Emy. J'ai eu le plaisir de discuter un peu avec Emy, et j'avais l'intention d'acheter dimanche l'un de ses dessins, « Azathoth », sauf que j'ai complètement zappé, en gros boulet... Comme elle est lyonnaise, je suppose que j'aurai des occasions de me rattraper (d'autant qu'elle est vraiment sympa).

Laurence Viollet à son stand
Laurence Viollet à son stand. C'est chouette, hein ?

Ensuite, retour dans la salle des conférences, devenue une véritable fournaise. La table ronde de 16h avait pour thème « Construire une mythologie en littérature », avec Raphael Granier de Cassagnac, Fabrice Gagos, Tristan L'Homme, Alain Pelosato et Francis Valéry, et modérée par Julien "Jal" Pouget. J'avoue m'y être un peu ennuyée, et la chaleur étant devenue insupportable, j'ai eu beaucoup de mal à me concentrer sur ce que les intervenants disaient – d'autant qu'on les entendait à peine. J'ai juste retenu que Lovecraft avait habilement réussi à créer une mythologie par le placement récurrent de certains termes dans des textes divers, et que d'après Fabrice, une mythologie ne peut fonctionner que si elle comporte des zones d'ombre, des blancs, qu'elle laisse place à l'imagination du lectorat.


Le lendemain matin, après une soirée et nuit bien arrosée de rhum (vive les anniversaires dans les bars à shooters climatisés !), j'ai assisté à une troisième et dernière table ronde sur « Traduire H.P. Lovecraft », avec David Camus, Christophe Thill, Sonia Quemener, Patrice Louinet, et modérée par Mathieu Rivero.

Table ronde sur la traduction
De gauche à droite : S. Quémener, P. Louinet, D. Camus, Ch. Thill et M. Rivero.

Pour la première fois de la convention, les intervenant·e·s m'ont donné envie de lire Lovecraft (et Howard, parce que Patrice Louinet est très convaincant lorsqu'il parle de Conan et de l'auteur). Tout ce qui a été dit sur l'écriture manuscrite de Lovecraft, sur la difficulté de la retranscrire à la machine, sur les coupes et les interprétations effectuées par des éditeurs non-anglicistes et/ou non familiers de la SFFF, sur l'évolution de la traduction et sur le travail de re-traduction accompli dernièrement, était passionnant. Rien de plus magique que de voir Sonia Quémener et David Camus échanger sur leur expérience de confrontation aux textes de l'auteur, sur les précisions apportées par P. Louinet et Christophe Thill : qu'un mot français peut masquer une évolution dans le texte d'origine (D. Camus donnait l'exemple de thing > creature > humain being), que l'on sentait fortement les sept ans passés à écrire de la poésie avant que Lovecraft ne se mette à la fiction en prose, l'impact des textes sur lui et sur elle (S. Quémener a précisé que Lovecraf était l'unique auteur parmi ceux qu'elle a traduit à lui avoir fait faire des cauchemars), le choix des titres de nouvelles, etc.
Mathieu leur a demandé quelle était leur nouvelle préférée et la réponse quasi-unanime a été La couleur tombée du ciel.


La canicule étant de retour, une gueule de bois tardive s'est faite sentir, et j'ai battu en retraite chez moi, en oubliant d'aller acheter l'illustration d'Emy et sans discuter avec des connaissances. Je regrette de ne pas avoir osé saluer Adrien et de ne pas avoir pu rencontrer les membres du forum Planète-SF présents : la faute à ma grande timidité...

La convention devrait être reconduite dans deux ans, en espérant encore davantage d'animations, de projections et de tables rondes !


Lire aussi le retour de Xapur...
Galerie photos et enregistrements des tables rondes sur le site d'ActuSF

dimanche 10 mai 2015

Les 24h de la nouvelle

Du samedi 9 au dimanche 10 mai, 137 écrivains ont essayé de rédiger une nouvelle complète d'au moins 5 000 signes (espaces comprises) en moins de 24 heures, tout en respectant la contrainte suivante, tirée au sort à la dernière minute :
« L'histoire doit intégrer un lieu abandonné depuis un certain temps. Que ce soit juste une pièce oubliée, un château en ruine, une ancienne station de métro désaffectée ou encore un vieux jardin en friche par exemple. »
Le sommaire en ligne sur la page d'accueil évoluera jusqu'à ce soir, donc n'hésitez pas à vous reconnecter pour voir les mises à jour !

J'ai participé pour la première fois, avec une nouvelle de 20 213 sec (ou 3 415 mots), dont le sujet est la dernière vespasienne de Paris : Une envie pressante.


Bonne lecture !

Vespasienne du boulevard Arago, Paris

mardi 7 avril 2015

Camp NaNoWriMo d'avril


Déjà 7 jours que le camp NaNo d'avril a démarré. Je suis une petite joueuse, je n'ai que 825 mots d'écrits, mais si j'arrive à garder le rythme d'aujourd'hui (647 mots), voire à l'augmenter, je devrais pouvoir terminer le premier jet de La momie aux os d'argent d'ici fin mai, vu que j'ai quelques nouvelles aussi à écrire, pour le concours Visions du Futur (PdE), les ATs "Reptiles" (Etherval), "La mort" (Les Artistes Fous), "Intelligence végétale" (Gandahar), et terminer la nouvelle que j'écrivais pour "Quantpunk !" (Val Sombre) mais que je n'ai évidemment pas finie à temps...
Bref, les stats d'écriture, c'est par ici !

Bon courage à quiconque se lance dans l'aventure !

lundi 9 mars 2015

Retour des Oniriques

Ce week-end se tenait à Meyzieu (à 20 mn de tramway de Lyon) le festival Les Oniriques, dont c'était la deuxième édition, avec pour thème "Vaisseaux et Odyssées" et une affiche créée par Gilles Francescano.

Affiche des Oniriques par Gilles Francescano
©Francescano

Comme je bosse le vendredi, j'ai raté le match d'écriture organisé par le club Présences d'Esprits.

Le samedi, j'ai retrouvé des amies chères à mon cœur : Booz, vestrit, Isa S, et d'autres personnes que je connais encore assez peu, telles qu'Aramis et Lhisbei, ou que je n'avais jamais rencontrées IRL, comme Vladkergan...

En bonne groupie, j'avais amené pour le faire dédicacer Le Miroir aux Éperluettes ; hélas, Sylvie Lainé est arrivée assez tard et a la bougeotte... impossible de la trouver à la table de dédicace des Indés de l'Imaginaire, même le dimanche. C'est pas grave, j'y arriverai aux Imaginales. J'espère.

Je me suis laissée piéger par un stand où je m'étais déjà arrêtée à Zone Franche : celui de Présences d'Esprits. Autant de nouvelles et de bonnes idées concentrées à un endroit, je ne pouvais que craquer : j'ai donc acheté les n°32 et n°34 d'AOC et récolté en bonus les n°10 et n°19. Marthe Machorowski m'a dédicacé sa nouvelle Une Grande Artiste, et Tom Ariaudo (et non Araudio, comme indiqué sur l'exemplaire) sa Banshee. Discuter avec Mia et Marthe fut très agréable, ça donne envie de s'impliquer dans le club et d'écrire des textes pour AOC !

Marthe Machorowski et Mia du Club Présences d'Esprits
Marthe Machorowski et Mia du Club Présences d'Esprits

Après quelques hésitations, mon choix de cadeau d'anniversaire pour ma frangine s'est fixé sur un livre que j'avais déjà repéré aux Intergalactiques : Les Pilleurs d'Âmes de Laurent Whale, dans l'édition poche chez Hélios, avec une magnifique couverture rouge sombre qui reprend une illustration XVIIIe siècle de Howard Pyle. J'ai d'ailleurs bien regretté de ne pas avoir osé discuter plus longtemps avec lui, car ses explications sur ses recherches documentaires et sur son autre ouvrage très alléchant, Goodbye Billy, étaient vraiment intéressantes... Aux Imaginales, peut-être...

Le programme des rencontres et des tables-rondes étaient très fourni et j'ai beaucoup hésité. Finalement, je suis allée écouter celle consacrée à l'uchronie, avec Xavier Mauméjean, Étienne Barilier, Karine Gobled, Alain Grousset, Lionel Davoust et Jérôme Vincent (modérateur).
Les échanges seront bien sûr en ligne sur le site d'ActuSF prochainement. Pour vous en donner un avant-goût : il y a été question de causalité, de linéarité du temps, de spéculation, d'effet de mode steampunk, de rétro-action... J'ai retenu au passage que je devais lire Le Maître du Haut-Château de Ph. K. Dick et Rêve de gloire de Roland C. Wagner, pour ne pas mourir trop ignare.

Table ronde sur l'uchronie
De gauche à droite : E. Barilier, K. Gobled, A. Grousset et L. Davoust.

Après une courte mais passionnante discussion avec Lionel Davoust sur le conflit narratif (sur lequel je vais bientôt vous pondre un billet, parce que ça fait deux mois que ça m'échauffe les synapses) (un an, en fait), qui a eu la gentillesse de supporter mes questions et remarques entrecoupées de sourires hystériques, je me suis précipitée à l'apar-thé animé par Sara Doke.

Celui de 17h avait pour protagoniste Xavier Mauméjean, un auteur dont je n'ai quasiment rien lu mais qui m'intrigue beaucoup. Il faut dire que le monsieur a écrit La Vénus anatomique, une uchronie qui prend pour personnage principal le médecin et philosophe La Mettrie et s'inspire de son Homme-machine (1747) ainsi que de La Vénus physique de Maupertuis (1745), des ouvrages que j'ai étudiés en thèse...
Grâce aux questions posées par S. Doke et aux réponses de Mauméjean, j'ai découvert la psychogéo, qui étudie les effets de l'environnement urbain sur les individus ; et une approche de la série Sherlock tout à fait juste, selon laquelle ce n'est pas la modernité qui tire le personnage vers elle, mais l'inverse.
L'entretien s'étant achevé plus tôt que prévu, Xavier Mauméjean a eu la délicatesse d'inverser les rôles et de transformer Sara Doke en invitée de son propre apar-thé. Il l'a longuement interrogée sur son rapport à la traduction, à l'écriture et sur son souci des autres.

Le dimanche, je suis revenue parce que j'avais oublié de prendre un cadeau pour ma mère, et j'en ai profité pour faire dédicacer l'anthologie Lancelot et le recueil Contrepoint par Lionel Davoust (qui m'a endurée une seconde fois avec brio), et l'anthologie Lancelot et le recueil AOC Millésime par Karim Berrouka (adorable lui aussi). J'ai loupé Jeanne A. Debats, qui a autant la bougeotte que Sylvie Lainé. Aux Imaginales...
Pour ma mère, je me suis laissée guider par vestrit, qui m'a recommandé Déchiffrer la trame de Jean-Claude Dunyach. Ce dernier y a inscrit une dédicace très aimable et a lui aussi fait preuve d'une gentillesse rare.

Il a fallu repartir et j'ai admiré sur le chemin l'attelage steampunk de la Compagnie Sputnik et les échassiers costumés de la Compagnie Zoolians, qui déambulaient dans les rues de Meyzieu sous un soleil jaune-bouton-d'or.

Ce fut un très beau week-end.

Attelage steampunk de la Compagnie Sputnik
Attelage steampunk de la Compagnie Sputnik

jeudi 1 janvier 2015

Transition de 2014 à 2015

Aux ami·e·s, potes, spectres du web libre et autres bots,

Bonne année 2015 !!!

Chocolat, bière et livres !

Will Write Peace on Your Wings and You Will Fly All Over the World  ©Amanda Mabel


L'heure est venue de faire un petit bilan 2014 et le plan de conquête de 2015.

Une transition oui, pas simplement un passage.
2014 a globalement été une mauvaise année pour moi, même si j'ai connu de nombreuses joies. Même après une transition territoriale, un déménagement de Paris à Lyon, la fin de l'année a été dure.

2015 sera aussi une année difficile, mais je vais faire mon possible pour que le bon côté de la Force l'emporte !

Pour bien commencer, je vais solder mes dettes de bêta-lecture. Deux nouvelles, une novella et un roman sont en souffrance depuis des mois...
Je vais aussi m'astreindre à écrire régulièrement, parce que louper AT sur AT, c'est frustrant, rageant... ça me rend triste et ça ne m'aide par à être une personne optimiste et charmante.

Donc, j'ai un plan pour conquérir le monde l'année 2015 :
  • Me faire un emploi du temps d'alpha/bêta-lecture(s) et d'écriture ;
  • et un emploi du temps pour réviser l'agrégation (je suis tellement à la bourre que le Lapin Blanc peut aller se rhabiller...).
  • Tout en ménageant des plages pour gérer le blog Tintama(r)re (c'est que j'ai une équipe à martyriser, moi...) ;
  • et pour lire au moins une fiction par semaine.
  • Utiliser ce blog pour potasser l'agrégation et l'écriture de manière plus générale.

Dans la foulée, quelques bonnes résolutions :
  • Terminer le premier jet du tome 1 de la Momie aux os d'argent. Si possible avant les Imaginales.
  • Faire un entretien avec Sylvie Lainé, Catherine Dufour et Julie Conseil (comment ça, j'ai des obsessions ?).
  • Faire des compte-rendus de lecture pour le Challenge SFFF au féminin.
  • Me faire désensibiliser pour ne plus être trop allergique aux chats et pouvoir en adopter un l'année prochaine.
  • Participer aux camps NaNo et au Nano, ainsi qu'aux challenges d'écriture.

Et vous, quelles sont vos bonnes résolutions ?